RIOB - La lettre du Réseau - page 3

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La lettreduRIOB n° 22 - Mai 2014
- 13 - 16 août 2013 - Fortaleza - Brésil
L’adaptationauxeffetsdeschange-
ments globaux et climatiques est
une prioritémondiale et locale.
Les conséquences sociales, écono-
miques et écologiques risquent d’être
très importantes et nécessitent une
mobilisation rapide pour
préparer les
programmes d’adaptations indis-
pensables au niveau de chaque
bassin,
en considérant les eaux de
surface et les eaux souterraines.
Cela concerne de nombreux secteurs
comme l’hydroélectricité et le refroi-
dissement des centrales thermiques et
nucléaires, la production alimentaire
avec l’irrigation, la pêche et l’aquacul-
ture, l’urbanisation avec les besoins en
eau potable et assainissement et le
tourisme ou les transports fluviaux...
Le secteur de l’eau est l’un des plus
directement concernés, par lesmodifi-
cations des cycles hydrologiques, et
donc de la disponibilité spatiale et
temporelle des ressources et ses inci-
dences sur tous les usages.
L’évaluation, selon divers scéna-
rios, des conséquences hydrolo-
giquesdeschangementsmondiaux
doit être rapidement menée dans
chaque bassin.
Les efforts de recherche et de prospec-
tives doivent être renforcées et accélé-
rées afin de donner aux décideurs
locaux sur le terrain leséléments indis-
pensables pour concevoir les pro-
grammes adaptés et diversifiés néces-
saires.
Il faut préparer les générations
futures,
en développant des outils
d’éducation et de participation de la
jeunesse, en s’appuyant notamment
sur
les Parlements de la Jeunesse
pour l’Eau.
L’anticipation, la prise en compte de
l’incertitude et la capacité à se projeter
sur le long terme doivent être les nou-
veaux fondements des politiques de
gestion de l’eau.
L’échanged’information sur les bonnes
pratiques est essentiel :
la CEE-ONU
et le RIOB ont lancé la création
d’
un réseau d’organismes de bas-
sin pilotesœuvrant pour tester des
mesures d’adaptation au change-
ment climatique.
Encequi concerne les inondations,
la solidarité ”amont-aval” doit être
la base d’une gestion cohérente et
coordonnéeà l’échelledesbassins
et sous-bassins versants, tant pour
la prévention que pour la protec-
tion.
Cela vaut particulièrement pour
les bassins transfrontaliers où il faut
encourager la coopération entre les
Etats riverains.
La prévention contre les séche-
resses doit être planifiée sur le
long terme, et auniveaudechaque
bassin, en résolvant les problèmes
structurels qui se posent, afin d’en
prévenir le mieux possible les
effets et d’éviter la dégradation
globale de la ressource en eau.
Tous les usages sont concernés, et,
tout particulièrement, l’utilisation de
l’eau en agriculturequi doit être ration-
nalisée aumieux.
Les pressions sur la ressource en eau
obligent à emprunter de nouvelles
voies telles que la mobilisation des
eaux non-conventionnelles et la réutili-
sation des eaux usées épurées.
La mobilisation de nouvelles res-
sources et la création de nouvelles
réserves s’avèrent nécessaires, mais il
faut préalablement s’assurer que les
demandes en eau ont été rationalisées
et que les projets sont écologiquement
acceptables et économiquement rai-
sonnables.
Des approches ”sans regret” doivent
être suffisamment flexibles pour
s’adapter auxsituations très fluctuantes
dans l’avenir.
La coopération entre Pays rive-
rains des fleuves, des lacs et des
aquifères transfrontaliers doit être
renforcée.
Il est urgent que les accords, conven-
tions ou traités de coopération existant
soient élargis et renforcés.
Lorsqu’il n’existe pas encore d’accord,
il est indispensable que les Pays rive-
rains en établissent un et créent les
instances communes nécessaires pour
samise en application.
La Convention d’Helsinki de 1992
sur la protection et l’utilisation des
cours d’eau transfrontières et des lacs
internationaux, d’une part, et
la
Convention des Nations Unies de
1997,
d’autre part, donnent un cadre
pour améliorer la coopération trans-
frontalière dans le domaine de l’eau.
De son côté,
la Directive-Cadre
européenne sur l’Eau (DCE)
pro-
poseunecoopération régionaledans le
domaine de l’eau en se fondant sur les
principes d’une gestion intégrée par
bassin.
Elle peut inspirer d’autres régions du
Monde.
Alors que la réflexion est aujour-
d’hui lancée sur la définition des
Objectifs de Développement Dura-
blepost 2015desNationsUnies, le
RIOB considère fondamental d’in-
clure la gestion des ressources en
eau dans les premières priorités,
tant cette ressource de plus en plus
rare est indispensable au développe-
ment économique, social et environne-
mental.
Il entend se mobiliser pour les pro-
chains grands évènements mondiaux
sur l’eau, notamment, pour le 7
ème
ForumMondial de l’Eau, les Confé-
rences Climat des Nations Unies et le
1
er
Forum International ”Environnement
et Organismes de Bassins”, organisé
en novembre 2014 par le PNUE à
Bangkok.
LesOrganismesMembres duRIOB
disposent d’une expérience et
d’une expertise de plus en plus
reconnues qu’ils souhaitent parta-
ger, disséminer et mettre à la dis-
position de tous les pays et institu-
tions qui voudraient les suivre
dans une approche efficace de la
gestion par bassin.
L’Assemblée Générale a remercié
l’Agence Nationale de l’Eau (ANA)
et le Réseau Brésilien des Orga-
nismesdeBassin (REBOB)
pour leur
remarquable accueil à Fortaleza.
Elle a félicité
l'Organisation pour la
Mise en Valeur du fleuve Sénégal
(OMVS)
et ses deux Commissaires
respectifs, leursExcellencesM.S. Ould
Merzoug et K. Komara pour la façon
magistrale dont ils ont assuré la Prési-
dence Mondiale du RIOB depuis l’As-
sembléeGénérale deDakar en 2010.
M. Lupercio ZiroldoAntonio, Prési-
dent du REBOB, a été élu nouveau
Président Mondial du RIOB, jus-
qu’à la prochaine Assemblée
Générale qui se tiendra au Mexi-
que en 2016.
319Délégués venus de 49Pays©OIEau - C.Runel
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