La lettreduRIOB n° 22 - Mai 2014
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Afrique
Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT)
Le Bassin ”conventionnel” du Lac
Tchad, c’est-à-dire hydrologiquement
actif, qui couvre967.000 km
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, est sous
la juridiction de
la Commission du
BassinduLacTchad (CBLT)
qui réu-
nit six Pays (Cameroun, Centrafrique,
Lybie, Niger, Nigeria et Tchad).
Le principal défi pour la CBLT est
de contribuer à l’amélioration du
cadre de vie des populations du
bassin, qui passe entre autres par
la lutte contre l’assèchement du
lac et des cours d’eau tributaires.
Il est nécessaire d’assurer une utilisa-
tion rationnelle des ressources en eau
du bassin, de coordonner les efforts
régionaux et de garantir le règlement
des litiges liés à l’utilisation de ces
ressources.
La CBLT, créée en 1964, a initié une
réforme institutionnelle en 2008. C’est
dans ce cadre que le 30 avril 2012, la
ConférencedesChefsd’Etat et deGou-
vernement a adopté
la Charte de
l’Eau duBassin du Lac Tchad.
Différents projets sont mis en œuvre
par la CBLT, parmi lesquels
le Projet
”Préservation du Lac Tchad - Con-
tribution à la Stratégie de dévelop-
pement du Lac”, financé par le
Fonds Français pour l’Environne-
mentMondial (FFEM).
Ce projet, démarré en 2012 et prévu
pour une durée de trois ans, comporte
trois composantes confiées, entre
autres, à
l’Institut de Recherche
pour le Développement
(compo-
santes 1 et 2) et à
l’Office Interna-
tional de l’Eau, SecrétaireduRIOB,
(composante 3) :
➊
Composante 1 :
Synthèse des
connaissances et définition des
contraintes de gestion ;
➋
Composante 2 :
Fiabilisation du
modèle hydrologique ;
➌
Composante 3 :
Appui pour l’en-
trée en vigueur de la Charte de
l’Eau et renforcement des relations
avec les autres Organismes de
Bassin africains.
La composante 3 doit permettre :
l
la mise en œuvre de la Charte de
l’Eau à travers sa ratification par
tous les Etats-Membres et la pré-
paration des annexes ;
l
l’adhésion à la Convention des
NationsUnies du 21mai 1997 sur
le droit relatif à l’utilisation des
cours d’eau internationaux à des
fins autres que la navigation ;
l
l’échange d’expérience avec les
Organismes deBassin de l’Afrique
de l’Ouest et Centrale.
Quatre ateliers de vulgarisation de la
Charte, qui ont regroupédesParlemen-
taires, des décideurs, des acteurs de
terrain et des usagers de l’eau, se sont
tenus à Ndjamena (janvier 2013), Nia-
mey (mars 2013) et Abuja (mai 2013),
à Yaoundé (décembre 2013).
Ces actions doivent permettre de ren-
forcer le cadre juridique et institution-
nel de la CBLT pour assurer une meil-
leure Gestion Intégrée des Ressources
en Eau du bassin.
Dr.MoustaphaNgaido
Juriste environnementaliste
Préservation et développement du Lac Tchad
L’atelier de laCBLT àNiamey
enmars 2013
Agences de l’Eau du Nakanbé et duMouhoun
Les Agences de l’Eau ont été instau-
rées auBurkinaFasopar laLoi d’Orien-
tation relative à la gestion de l’eau de
février 2001.
Le Décret de juin 2003, portant déter-
mination des espaces de compétence
des structures de gestion des ressour-
ces en eau, a subdivisé le Territoire
National en cinq espaces : Cascades,
Gourma, Liptako, Mouhoun et Na-
kanbé.
L’Agence de l’Eau française Loire-
Bretagne et l’Agence de l’Eau du
Nakanbéont signéenoctobre2010
un protocole d’accord de coopéra-
tion
pour le développement d’actions
communesdans ledomainede laGes-
tion Intégrée des Ressources en Eau.
Un projet de coopération institu-
tionnelleaaussi été lancé fin2013
entre les Agences de l’Eau fran-
çaises Adour-Garonne et Seine-
Normandie et l’Agence de l’Eau du
Mouhoun.
Depuis 2013, un projet de coopération
institutionnelle associe également
l’Agencede l’EauLoire-Bretagneet
le ”White Volta Basin Board”
au
Ghana, encontinuité, à l’aval duBassin
duNakanbé.
Outre la collaboration directe entre les
Agences, ces projets de coopération
institutionnelle permettent le renforce-
ment du cadre d’intervention et facili-
tent la mise en œuvre des projets de
solidarité, en lien avec les Schémas
d’Aménagement et de Gestion des
Eaux des bassins concernés.
Dibi Millogo
Agence de l’Eau duNakanbé
LeNakanbé
