RIOB - La lettre du Réseau

3 La lettre du RIOB n° 27 - Mai 2019 Actualités du réseau Message de la Présidente Mondiale du RIOB Sur l’importance du RIOB Le RIOB, en tant que plate-forme inter- nationale, permet aux parties prenantes de la gestion intégrée des ressources en eau d’échanger leurs connais- sances et expériences, afin d’améliorer la mise en œuvre de celle-ci, et sur les réussites dans des contextes variés. De même, il contribue à créer un espace où les problèmes des bassins peuvent être discutés et analysés et où des solutions peuvent être trouvées pour faire face aux défis les plus pres- sants liés à l’eau. Concernant la CONAGUA Le Mexique est un pays possédant une vaste expérience dans le domaine de l’eau. Sa position géographique lui a permis de développer des connais- sances et de mettre en œuvre des pratiques permettant, d’une part, de faire face aux défis croissants de l’eau et aux risques liés aux phénomènes hydrométéorologiques extrêmes, aux sécheresses et aux inondations et, d’autre part, aux défis rencontrés pour satisfaire les besoins en eau avec des services d’eau potable et d’assainisse- ment dans les communautés rurales et marginalisées, mais aussi dans l’une des plus grandes mégalopoles du monde, qui compte plus de 20 mil- lions d’habitants et est située dans un bassin endoréique. Depuis la réception de la présidence du RIOB en juin 2016, le Mexique, par le biais de la CONAGUA, s’est engagé à partager son expérience dans les événements internationaux dans les- quels le RIOB est partie prenante, tels que les réunions de la Conférence des Parties (COP) de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Change- ments Climatiques (CCNUCC) et le Forum Mondial de l’Eau. De même, nous participons activement à la pré- paration de la stratégie du RIOB pour la période 2019-2021. Notre engagement est de garantir le droit à l’eau de nos populations, tant rurales qu’urbaines, et de n’oublier personne, en tenant compte de la complexité des relations entre villes et bassins versants. Message de la Présidente Plusieurs sujets me paraissent essen- tiels pour faire face aux défis à venir, dans le contexte actuel de change- ment climatique. Nous devons nous préparer à des événements de plus en plus extrêmes et fréquents, comme en témoignent les prévisions pour la prochaine saison des pluies et des cyclones qui est sur le point de com- mencer. Le premier défi est la connaissance des ressources en eau, car ”on ne peut pas gérer ce qu’on ne connait pas et ne sait pas mesurer”. Il est donc de la plus haute importance de disposer de réseaux de surveillance et de mesure, permettant la collecte et l’analyse de données sur l’eau, et de Systèmes d’Information sur l’Eau fiables. Aujourd’hui, la grande majorité des organismes produisent des données et disposent de leurs propres systèmes. L’étape suivante consiste à amélio- rer la coopération entre les différents acteurs et à échanger ces informations via une plate-forme permettant de les interconnecter. Le deuxième défi clé est la relation entre les eaux superficielles et les eaux souterraines, afin de prendre en compte le cycle de l’eau dans son ensemble et de parvenir à une gestion plus efficace de la ressource. La coopération internationale, l’échange de connaissances et de cas réussis, ainsi que la production de manuels, destinés aux acteurs du secteur pour guider ceux-ci dans la gestion de la ressource, me paraissent également très importants, en particulier pour la gestion partagée des bassins transfron- taliers, afin de parvenir à un développe- ment durable et de prévenir les conflits liés aux ressources en eau. Le dernier point, mais non des moin­ dres, est la question de la participation de chaque utilisateur à la gestion de la ressource. Je pense qu’il est essen- tiel d’adopter le concept de cores- ponsabilité sociale, qui définit non seulement les droits des utilisateurs, mais également leurs obligations, afin que chaque acteur puisse assumer sa propre responsabilité pour la durabilité de la ressource. Etapes suivantes Afin d’inclure toutes les parties pre- nantes impliquées dans la gestion de l’eau par bassin, un défi majeur est l’introduction d’autres langues dans les travaux du réseau, ainsi que la traduc- tion de leurs publications, aujourd’hui disponibles en français et en anglais (manuels sur les systèmes d’informa- tion sur l’eau, la gestion participative et l’adaptation au changement climatique dans les bassins transfrontaliers). Nous participerons activement aux prochains événements du RIOB, en particulier à la préparation de la pro- chaine Assemblée, ainsi qu’au Forum Mondial de l’Eau. Nous faciliterons volontiers la transition avec le prochain Président du RIOB, qui, j’en suis sûre, fera un excellent travail dans la pour- suite des efforts de coopération pour une gestion intégrée, meilleure et plus efficace, des ressources en eau de la planète. Mme Blanca Jiménez Cisneros, qui a été nommée Directrice Générale de la Commission Nationale de l’Eau du Mexique (CONAGUA) le 1 er décembre 2018, dans le cadre de la nouvelle administration du Président Andrés Manuel López Obrador, est actuellement Présidente du RIOB. Dans cette édition de la Lettre du RIOB, Mme Jiménez présente son message et sa vision de l’avenir du réseau, à la veille de transférer la présidence au Maroc lors de la prochaine Assemblée Générale, qui se tiendra du 30 septembre au 3 octobre 2019 à Marrakech. Mme Blanca Jiménez Cisneros, Directrice Générale de la CONAGUA

RkJQdWJsaXNoZXIy NTYxMTg3