RIOB - La lettre du Réseau - page 9

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Afrique
La lettreduRIOB n° 25 - Juin 2017
Cette Conférence sur les Grands Lacs
Africains, organisée par The Nature
Conservancy avec le soutien de
nombreux partenaires et sponsors,
dont le
RIOB,
a fourni un cadre
régional pour discuter conjointement
des défis à relever et assurer une
conservation et un développement
durable.
Plus de 200 représentants des admi-
nistrations locales et nationales, des
OrganismesdeBassindesGrandsLacs
Africains (Lac Albert, Lac Edouard,
Lac Kivu, LacMalawi / Nyasa / Niassa,
Lac Tanganyika, Lac Turkana et Lac
Victoria), des bailleurs, des institutions
universitaires, des organismes du
secteur privé et desONGont abordé les
moyens d’améliorer la gestion des
bassins et des ressources associées
danscettevaste régionde850.000km²,
où 12 pays se partagent les bénéfi-
ces d’une biodiversité d’une grande
richesse.
Enplus des interventions de ses repré-
sentants et de ses partenaires de la
Commission du Bassin du Lac Victoria
(CBLV), de la Commission du Bassin
du Lac Tchad (CBLT), de la Commis-
sion International duCongo-Oubangui-
Sangha (CICOS) et de l’Autorité du
Bassin de la Volta (ABV), dans trois
sessions thématiques sur la gou-
vernance et le financement à l’échelle
des bassins, l’impacts du changement
climatique, l’atténuation et l’adapta-
tion, l’équilibre entre conservation et
développement, le
RIOB
y a coor-
donné deux événements :
l
L’atelier AfriAlliance,
organisé
en partenariat avec l’Office Inter-
national de l’Eau (OIEau), qui a
rassembléunequarantainedepar-
ticipants autour de l’identification
des défis et des solutions liés à
l’eau et au climat.
l
L’événement sur ”l’héritage de
laCOP22 et lesAlliancesMon-
diales pour l’Eau et le Climat”,
qui a rassemblé plus de 80 parti-
cipants autour d’études de cas
d’adaptation au changement cli-
matique dans les bassins.
Dans son intervention lorsde la séance
de conclusion de la Conférence,
M. Jean-François Donzier, Secrétaire
Général du RIOB, a rappelé que
c’est
au niveau des bassins versants,
nationaux ou transfrontaliers, des
fleuves, des lacs et des aquifères,
qu’il faut prendre sans délais et
”sans regret” les mesures appro-
priéesd’adaptationdes ressources
en eau aux effets du changement
climatique.
Conférence sur les Grands Lacs Africains
2 - 5mai 2017 - Entebbe - Ouganda
Les eaux souterraines sont une
ressource pour le développement
du continent africain, mais elles
sont soumises à de nombreuses
pressions.
Il est indispensable de déterminer
quels systèmes aquifères sont les plus
vulnérables face à ces pressions.
Des méthodes d’évaluation du risque
de pollution des eaux souterraines ont
été développées à l’échelle africaine,
dans le cadre d’un projet de thèse de
doctorat financé par le Groupe de la
Banque Islamique de Développement
(BID) et l’Université Catholique de
Louvain (UCL).
Les informations les plus récentes sur
les sols, leur utilisation, la géologie,
l’hydrogéologie et le climat ont été
compilées dans un SIG et une carte de
vulnérabilité a été produite en utilisant
l’indicateur générique de l’indice
DRASTIC.
Cette carte révèle que les eaux souter-
raines sont très vulnérables dans les
Bassins Versants d’Afrique Centrale et
d’Afrique de l’Ouest où le niveau de la
nappe phréatique est très bas. On
trouve à l’inverse des classes à très
faible vulnérabilité pour les grands
bassins sédimentaires des déserts
africains, où les eaux souterraines
sont situées dans des aquifères très
profonds.
La carte générique des risques de
pollution a été obtenue en superposant
l’indicateur de vulnérabilitéDRASTIC à
l’utilisation actuelle des terres.
Ce sont les régions duNord, duCentre
et de l’Ouest du continent africain où
l’on relève une vulnérabilité élevée
liées à la faible profondeur de la nappe
phréatique et au développement des
activités agricoles.
La principale leçon à retenir est que
les eaux souterraines peu profondes
posent un problème de pollution en
Afrique.
Cette carte pourrait utilement servir de
guide général pour les planificateurs et
les décideurs en matière d’aménage-
ment du territoire et de gestion de
l’eau.
IssoufouOuedraogo
Etudiant PhD
Prof.Marnik Vanclooster
Institut de la Terre et de la Vie /
Sciences de l’environnement
UniversitéCatholique de Louvain
Evaluation de la vulnérabilité des eaux souterraines africaines
M. Jean-FrançoisDonzier,
SecrétaireGénéral duRIOB
Plus de 200 participants
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