La lettreduRIOB n° 23 - Mai 2015
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Europe
Le Syndicat Mixte de Gestion de la
nappe de la Crau (SYMCRAU)
assure une gestion durable d’une
ressource en eau souterraine pour
répondre aux différents enjeux de
son territoire.
Dans les Bouches-du-Rhône, l’aqui-
fèredescailloutisde laCrau représente
la principale ressource en eau pour
environ 300.000 habitants, ainsi que
pour les secteurs industriel et agricole
de la plaine de la Crau. Sur 550 km
2
,
cette ressource est tributaire, pour 70 à
80 % de la recharge de la nappe, des
apports en eau d’irrigation prélevée
dans la Durance pour la culture des
prairies. Ceci la rend particulièrement
vulnérable à l’extension des zones
urbaines et économiques.
Si l’eau souterraine est de bonne qua-
litésur lamajeurepartiedu territoire, la
ressource estmenacée par la présence
d’un biseau salé sur sa frange littorale.
Son évolution pourrait être liée aux
aménagements et activités de la zone
industrialo-portuaire de Fos-sur-Mer.
Le SYMCRAU fut pérennisé en une
structure de gestion en 2011.
Depuis 2013, il travaille à l’élaboration
d’un
”Contrat de Nappe”.
Ceci
conduira en 2015 à un programme
d’actions pour lemaintien du Bon Etat
de la Masse d’Eau souterraine de la
Crau, en accord avec la Directive-
Cadre européenne sur l’Eau.
C’est sur la base du retour d’expé-
rience du Contrat de Nappe que se
décidera l’élaboration éventuelle d’un
Schéma d’Aménagement et deGestion
des Eaux (SAGE) dans les prochaines
années.
Antoine Baillieux
Ingénieur - Chargé demissionModélisation
de la Nappe
SYMCRAU
Lagestionde lanappede laCrau
Enjeux et conditions d’une gestion durable et concertée
Principaux enjeux
du système aquifère
de laCrau
France
Aux portes de Paris, à la con-
fluence de laSeine et de laMarne,
le Val-de-Marne figure parmi les
départements d’Ile-de-France les
plus exposés au risque d’inonda-
tions.
En cas de crue centennale, les hau-
teurs d’eau pourraient dépasser deux
mètres, toucheraient directement plus
de 250.000 habitants et auraient d’im-
portantes répercussions sur les dépla-
cements, l’activité économique et la
vie demilliers d’autres personnes.
Ce risque n’est pas nouveau : en1910,
lacruecentennale aparalysé toutes les
activités pendant deux mois. Depuis,
d’importants travaux ont été réalisés
pour protéger les habitants des petites
et moyennes crues : quatre grands
lacs-réservoirs ont notamment été
aménagés en amont, permettant de
stocker 800 millions de m
3
environ.
Mais ces aménagements seraient
encore insuffisantspour protéger d’une
inondation équivalente à celle de
1910.
Deplus, le territoire abeaucoupévolué
depuis 1910, avec une urbanisation et
une densification qui ont intensifié sa
vulnérabilité. Aujourd’hui, dans le Val-
de-Marne, 27 villes sur 47 sont en
zone inondable, urbanisées à 90 %.
Une crue centennale provoquerait des
dégâts considérables ainsi qu’un pré-
judice économique sans précédent,
estimé à plus de 30 milliards d’Euros
de dommages.
Dans le cadre du ”Plan Bleu”, le
Conseil Général du Val-de-Marne
propose depuis 2011 des actions
permettant de développer la cul-
turedu risque inondationet depré-
parer tous les acteurs à la surve-
nue d’une cruemajeure.
Ces acteurs peinent à trouver l’infor-
mation et les outils nécessaires à leur
préparation : le ”Plan Bleu” offre un
espace d’échanges et demutualisation
des expériences.
Avec les services de l’Etat, le Conseil
Général organise des ateliers pratiques
trimestriels à destination des com-
munes, intercommunalités et opéra-
teurs de réseaux. Il s’agit de leur don-
ner les moyens de se préparer en éla-
borant
un Plan Communal de Sau-
vegarde.
”Activer un Poste de commandement
Communal” et ”Préparer un exercice
inondation”, sont des exemples de
sujets abordés - parfois sous forme de
jeude rôle -pour que les villessachent
quoi faire le jour ”J”.
A ce volet opérationnel s’ajoutent des
supports de sensibilisation des habi-
tants.
AdèleColvez
Animatrice duPlan bleu
Conseil Général du Val-de-Marne
Val-de-Marne
Se préparer au risque d’inondation
Inondations en 2013
