Financement de l’adaptation au changement climatique dans les bassins transfrontaliers

20 Financement de l'adaptation au changement climatique dans les bassins transfrontaliers Le FPMA a été créé par les parties à la CCNUCC pour soutenir la préparation et la mise en œuvre de PANA dans les 51 PM A 8 et est géré par le FEM. Le FPMA aide à identifier les activités prioritaires, ainsi qu’à concevoir et à mettre en œuvre des projets d’adaptation. Conformément au mandat de la CP de la CCNUCC, le FPMA soutient le processus des PNA. En 2017, le Fonds avait soutenu 252 projets et programmes dans 51 PMA, le plus grand portefeuille de projets d’adaptation de ce type. En 2017, le Fonds avait approuvé environ 1,2 mil- liard d’USD de subvention pour des projets et pro- grammes, mobilisant près de 5 milliards d’USD de financement provenant de partenaires, et doit apporter des progrès en termes de résilience au changement climatique à plus de 20 millions de personnes grâce au portefeuille actuel de projets actifs (CPD ONU 2016). 2.3.3. Le Fonds d’adaptation Le Fonds d’adaptation (FA) a été créé en 2007 par le Protocole de Kyoto pour stimuler le soutien à l’adapta- tion en générant un financement par le biais du Mécanisme de développement propre du Protocole. Le FA soutient les pays en développement parties au pro- tocole de Kyoto qui sont particulièrement vulnérables aux effets négatifs du changement climatique, notam- ment les pays de faible élévation et les autres petits ENCADRÉ 2.2. Étude de cas : Projet de gestion du bassin versant de la Drina FEM-Eaux internationales, numéro de projet 5556, et SCCF, numéro de projet 5723 ; subvention du FEM : environ 10 millions d’USD En 2016, le FEM-Eaux internationales et le SCCF ont approuvé une subvention combinée de 10 millions d’USD pour soutenir le bassin versant de la Drina dans les Balkans occidentaux. Le projet apporte un appui à la Bosnie- Herzégovine, à la Serbie et au Monténégro en matière de renforcement des capacités et pour financer des études et investissements visant à renforcer la capacité nationale des pays à planifier et mettre en œuvre une gestion intégrée et coopérative du bassin versant de la Drina et à faire face à l’adaptation au changement climatique. Les contributions du SCCF et du FEM-Eaux internationales permettent (i) des investissements dans des modèles de simulation de gestion de cours d’eau qui orienteraient la préparation et la mise en œuvre de plans de bassin multisectoriels régionaux et prépareraient l’adaptation à la variabilité climatique ; ainsi que la consolidation des installations hydrologiques et météorologiques ; ii) des investissements pilotes locaux visant à renforcer les interventions d’urgence en cas d’inondation et de sécheresse et à réduire les risques liés au changement climatique ; et (iii) le renforcement des capacités institutionnelles dans les trois pays visant à conclure des accords structurels et réglementaires plus efficaces en matière de gestion et de développement du bassin versant et à orienter les investissements stratégiques d’importance régionale. Le projet propose une stratégie pour garantir la durabilité et permettre l’extension à plus grande échelle de stratégies et de mesures de Gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) réussies aux niveaux régional et national. Le projet est conçu pour se conformer parfaitement aux priorités d’investissement nationales et au programme du bassin versant de la Drina et contribuer à la création d’un plan d’investissement au niveau du bassin. Bien que le bassin offre de nombreuses opportunités d’investissement, les facteurs externes et les compromis aux niveaux local et régional n’ont pas encore été évalués. La limitation des données et des outils d’analyse a empêché certains pays de hiérarchiser efficacement les investissements ou d’évaluer le partage transfrontalier des avantages et des risques. En outre, les trois pays ont eu du mal à concrétiser une approche de GIRE dans un contexte de contraintes financières très prononcées.

RkJQdWJsaXNoZXIy NTYxMTg3