Financement de l’adaptation au changement climatique dans les bassins transfrontaliers

13 Financement de l'adaptation au changement climatique dans les bassins transfrontaliers largement le financement disponible, les décideurs doivent trouver des approches efficaces et rentables qui augmentent l’impact et la durabilité du financement. La coopération internationale pour faire face au change- ment climatique ne couvre qu’une partie des finance- ments nécessaires pour renforcer la résilience. Les pays devront donc avoir accès à davantage de financements privés et à des conditions favorables susceptibles de dépasser les strictes limites du financement climatique afin de répondre à leurs besoins de développement. La finance climatique vise à soutenir soit des activités qui réduisent les émissions de gaz à effet de serre (atténua- tion), ou des stratégies et des actions qui aident à préve- nir et à répondre à l’impact du changement climatique (adaptation). La finance climatique concerne les études, les subventions pour la préparation de projets, les activités permettant la mise en œuvre, les investis- sements à petite ou grande échelle, la création et le transfert de technologies, le renforcement des capaci- tés, l’approvisionnement ou autres mesures d’atténua- tion ou d’adaptation et leurs moyens de mise en œuvre, entre autres. Outre le financement de l’adapta- tion aux effets, depuis 2016, la finance climatique prend également en compte les pertes et dommages liés aux effets du changement climatique que certains pays en développement subissent déjà. Le Mécanisme de Varsovie sur les pertes et dommages 1 est une initia- tive de la CCNUCC visant à améliorer les connais- sances, les mesures et l’appui apportés aux pays en développement les plus vulnérables, en ce qui concerne notamment les questions de financement. Le financement pour pertes et dommages n’a toujours pas été concrétisé (Durand et al. 2016). Chaque fonds, bailleur de fonds ou donateur applique des règles et procédures différentes qui doivent être sui- vies lors d’une demande de financement et de la mise en œuvre d’un projet. Les niveaux d’autonomie de l’entité d’exécution diffèrent en conséquence. Le financement de l’adaptation et de la résilience peut prendre de nombreuses formes et provenir de sources diverses. Le pays dispose de la plus grande autonomie possible lorsqu’il utilise des budgets nationaux pour financer l’adaptation. Une marge d’autonomie élevée est égale- ment maintenue par le biais de l’« accès direct », qui n’est possible que pour un nombre limité de fonds, comme cela est expliqué dans les sections suivantes. En revanche, dans le cadre d’un financement bilatéral et multilatéral, les bailleurs de fonds interviennent de manière importante à toutes les étapes du cycle du projet. Le financement privé et non gouvernemental entraîne aussi généralement un niveau élevé d’impli- cation des bailleurs de fonds en termes de prise de décision et de mise en œuvre, tout comme dans le cas du financement mixte qui implique plusieurs sources de financement. L’autonomie et l’implication ont tous deux des avantages et des inconvénients. Unbénéficiairedevrait examiner attentivement ses besoins et circonstances projet par projet lors de l’identification de la source de financement appropriée . Le niveau d’au- tonomie des institutions transfrontalières et leur accès à diverses sources de financement dépendront dumandat et des ressources octroyées à l’OBpar ses Étatsmembres. Par conséquent l’évaluation du mandat existant de l’OB, des ressources et du statut juridique, et la façon dont ces éléments peuvent influer sur l’admissibilité au finance- ment, constitue une première étape utile pour orienter la discussion entre les pays membres quant à la source de financement pour l’adaptation. Les projets susceptibles d’être financés dans le contexte du « financement climatique » au niveau mondial nécessitent : • Un lien clairement formulé avec les effets du changement climatique • Une connaissance et un strict respect des procé- dures de financement • Un financement complémentaire (parfois), par exemple par le biais du cofinancement ou du financement groupé ou mixte provenant d’autres sources

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