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L’Afrique, comme d’autres continents, doit relever les défis d’une gestion raisonnée et durable de l’eau, dans un contexte de changement climatique.

A l’issue de la 1ère édition du « One Planet Summit » (le 12 Décembre 2017 à Paris), le Président de la République française a pris l’engagement d’assurer en quelques années le développement de « 100 projets Eau et Climat pour l’Afrique ». La gestion de cette initiative a été attribuée au Réseau International des Organismes de Bassin (RIOB)*, Secrétariat des Alliances Mondiales pour l’Eau et le Climat (AMEC). A ce jour, le RIOB accompagne déjà 20 projets au Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Madagascar, Maroc et au Sénégal, avec le soutien des 6 agences de l’eau françaises.

Découvrons #100ProjetsPourLAfrique avec Eric Tardieu, Secrétaire Général du RIOB et Directeur Général de l’Office International de l’Eau.

 

Pourriez-vous nous présenter l'initiative et son principe d’incubation de projets, en quelques mots ?

L'initiative #100ProjetsPourLAfrique est née du constat d'un écart persistant à combler : entre des porteurs de projets potentiels d'un côté, qui accèdent difficilement à la complexité de la "finance eau et climat" et d'un autre côté des bailleurs, qui déplorent le manque de bons projets. Des moyens financiers importants existent, mais restent insuffisamment mobilisés, faute d'appui aux acteurs locaux pour franchir les premiers stades de description d'un projet et de formalisation d'une demande de financement. La notion d'incubation de projet implique donc une double mobilisation : celle d'une expertise technique amont, destinée à formaliser au premier niveau une idée pour la transformer en projet, et celle des réseaux de bailleurs bilatéraux ou internationaux, qui disposent de dispositifs de préparation de projets. L'initiative a pour vocation de les alimenter en projets afin qu'ils prennent ensuite le relai dans des études de faisabilité plus précises.

D'après vous, quels sont les enjeux majeurs auxquels cette initiative peut répondre ?

L'initiative s'inscrit dans la priorité d'adaptation aux changements climatiques, des modes et outils de gestion de la ressource en eau. De façon originale, elle se concentre sur les investissements doux, non infrastructurels, nécessaires pour ensuite organiser, à l'échelle d'un pays ou d'un bassin versant notamment, des stratégies de planification plus lourdes. Sont ainsi concernés des projets de structuration de systèmes d'information sur l'eau ou de monitoring, pour un territoire donné (pays, bassin hydrographique), une infrastructure spécifique (barrage, rivière en ville, station d'épuration, etc...), ou encore des réflexions stratégiques en matière de planification ou de gouvernance. L'incubation vise au final un ambitieux effet levier de 1 à 100 : par exemple, un soutien à hauteur de 50 k€ doit pouvoir faire émerger un projet de plusieurs millions d'euros, suffisamment bien décrit pour intégrer les circuits de financement des bailleurs concernés.

Comment le RIOB participe-t-il à cette initiative ?

Le RIOB a souhaité répondre à la double demande des acteurs locaux et des bailleurs en facilitant, en accélérant et en démultipliant l'émergence de projets utiles en matière d'adaptation au changement climatique dans la gestion des ressources en eau. Notre réseau de membres et de partenaires à travers tous les continents nous permet de détecter de nombreuses idées émanant du terrain, qui ne demandent qu'à être utilement transformées en projets, mais aussi de disposer des familles d'expertises nécessaires pour l'incubation de ces projets (systèmes d'information, hydrologie, gouvernance locale, stratégies d'adaptation, planification, etc.).

 

Pour en savoir + sur l’initiative, rendez-vous ici.

 

* L’Office International de l’Eau assure le Secrétariat permanent du RIOB.